Les Portes Ouvertes rue de la Solidarité - 3 juillet 2010.

Tout a commencé par deux jours intenses d'inventaire, d'étiquetage et de ménage qui nous ont permis d'arrivé sereins ce samedi matin pour l'ouverture de nos portes en grand.

Dans la pièce derrière nous avons fait boutique exposition

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Les tapis boucharouit bien roulés dans le léger désordre qui sied bien à notre petit souk.

La grosse tête c'est Mari qui l'a faite en grillage et papier collé.

Dans la pièce devant qui fait atelier nous avons mis les bijoux.

Tous fait ici en réutilisant des techniques venues d'ailleurs.

Le magnifique aquarium extra dry de Sylvie, support à une histoire de mer qu'elle raconte aux enfants et qu'elle illustre en installant les petits voiles l'un après l'autre.

Vous en voyez 3 ici, il y en a encore 5 dans la boîte rouge posée à côté.

La boîte rouge est sur le fauteuil à droite, à côté de ma table d'éolienne qu'à peine posées le vent à agité car outre les portes, nous avons ouvert les fenêtres et tout le reste...

Depuis dehors, on les voyait déjà.

Tout était prêt. A la cuisine se faisaient des tapenades, des juliennes de légumes avec leur sauce, des salades de fruits, des citronnades et du thé à la menthe dans une énorme marmite.

Jessica avait apporté 2 cakes, des tartes, des gâteaux fait par elle. Top.

A l'atelier, Benj et Yann se chauffaient comme des pianistes qui font des gammes.

Mari aussi est venue pour tapoter sur le clavier.

Alors, Galaad est arrivé pour s'assoir à nos petites tables rondes avec deux princesses qu'il avait dû capturer le matin même dans la forêt du Plessis-Robinson tant elles semblaient fraîches et bien aimables, curieuses et appliquées mais non, il s'avéra que c'était ses cousines et qu'elles étaient là de leur plein grès.

On montre, on regarde, on essaie, on continue enfin, on fait quelque chose.

Comment pourrait-il ne rien venir. Force est de constater qu'à longueur de journée chez nous, il vient. Nous le voyons.

Quand c'est fait, on le garde et on va ailleurs faire autre chose ou donner un coup de main en cuisine, passer les plateaux.

D'autres arrivent, Benj recommence tout à zéro.

Derrière les dames font du shopping, devant le monsieur se repose...

...Pas longtemps car qui peut rester  de marbre devant une canette et des ciseaux quand Benj lui a dit que c'est facile ?

Pas lui.

Et pour finir il y est bien arrivé. ça l'a laissé sans voix.

D'autres mères, d'autres gosses arrivent qui ont mis Benj sur repeat. Les unes papotent,

les autres cherchent babouches à leur pied.

L'atelier tourne à donf.

C'est beau ce travail quand le silence se fait, où seules les mains parlent et où les yeux écoutent.

Juste fais-le. Il le fait.

Il le fait si bien qu'après, c'est lui qu'on regarde faire pour tenter un truc un peu pareil et pourtant différent.

Pia pia et découpages, ça usine gentiment. En cuisine on est passé de "faire de la tapenade" à "manger de la tapenade" et c'est bien mérité car la cuisine on le sait, c'est usant.

D'autres arrivent encore, le volume monte, ("cool" Benj !) ça tourne au maëlstrom, je vais dehors, j'ai un chantier qui m'attends.

Dehors il y a ça : des portraits des habitants du quartier, des voisins, nos amis, parmi ceux qui ne diraient pas << Toute vos saloperies là, ah j' vous jure, ça fait bien quand y a du monde qui vient nous voir ! >> ça, nous y avons eu droit une heure plus tôt, offert par une dame de nos voisines alors que la tente n'était pas encore installée, ni les tables et elle a subit ça jusqu'à dix heures du soir cette pauvre dame...

Les enfants ont réalisé ces panneaux par collage de papiers ou sacs plastique selon un dessin vite dessiné par nous d'après une photo tirée avec le contraste maximum telle que vous la voyez à côté. Une image simplifiée, à l'os.

Pour la mise en couleur : limitation maximum, ça évite les débordements et "Less Is More", ça aussi on le sait.

ça commence comme ça : la photo est coupée en 8 carrés. Le carton en 8 carrés plus grands. On reproduit succinctement au crayon. Mari a fait ça ce matin avant l'arrivée de nos chers artistes.

On a installé ça dehors, mauvaise idée car il y avait du vent.

Vive Le Vent, oui, dans ce juillet caniculaire cela s'appelle un courant d'air, c'est bon pour nous, pour les moulins, moins bon pour tous ces petits bouts de papier qui servent au collage et qui - tels des papillons - prennent au moindre souffle, leurs libertés rue de La Solidarité.

Les cousines ont commencé avec des papiers de boulanger rouge ou jaune qu'il y avait là dans le gros sac bleu.

Application maximum, dérapages inévitables, provoqués pourrait-on dire et cependant over-contrôlés.

ça avance, Galaad vient,

s'active aussi, rigole avec elles. J'aime bien cette famille.

Les cousines s'en vont, Galaad reste, Chloé arrive,

elle termine pendant qu'au fond se commence autre chose avec le même procédé.

Oui Chloé ! c'est beau !!! Du haut de ce collage, 40 000 bouts de papier te contemplent...

Quelqu'un a dit :<< Ah, c'est la boulangère qu'on aurait du faire avec les papiers de banette >>

Ici c'est Malika La Conteuse qui sera représentée en bleu et blanc.

Pendant que Sékou dessine les mains, Mari est en train d'échanger avec Kassim des cours de Wolof contre des cours d'Anglais, ce qui ne gêne en rien l'avancée des travaux.

(en cliquant sur les petites images elles s'ouvrent en plus grand. )

                           

                                   

                             

Ce carton sera terminé plus tard et déjà j'ai hâte de voir Malika devant. Gageons qu'elle nous contera quelque chose quand elle découvrira ça. Ce sera Virgile ou Goethe ou quelque chose qu'elle aura écrit...

[ A SUIVRE donc... ]

J'attendais tous mes ami(e)s avec un peu d'inquiétude car ayant lancé l'invitation à la volée sur facebook je craignais que cela ne tourne à l'apéro géant et que les services de police ne dussent intervenir sous les huées des voisins aux balcons.

Rien de cela n'arriva car mes ami(e)s sont assez sages pour m'éviter ce genre de désagréments : Aucun n'est venu.

Qu'ils se rassurent, je m'en suis fait d'autres, tombés du ciel pour voir leurs propres ami(e)s mes collègues et tout ça s'est mélangé le plus simplement du monde.

Tous authentiques gens d'excellente compagnie.

Mais rassurez-vous, des portes ouvertes il y en a 4 par an. La prochaine sera mieux que celle-ci autant qu'on le pourra mais je crois vraiment qu'on peut tout.

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